Le Réseau expérimental sur la réhabilitation des zones humides du Finistère a été initié en 2013 par la cellule d’animation sur les milieux aquatiques et la biodiversité (Camab) du Finistère suite au constat, lors de la conférence départementale de l’environnement de 2011, du manque de connaissance sur la restauration des zones humides. Ce réseau a évolué pour devenir, en 2019, le Réseau sur la restauration des zones humides de Bretagne.
Afin de pallier le manque connaissance, la Camab, pilotée par le Département du Finistère et le Forum des Marais Atlantiques, a proposé la mise en place d’une expérimentation sur la restauration de zones humides dans le Finistère. Les objectifs étaient alors de :
– Valider et consolider des protocoles de restauration des zones humides ;
– Quantifier le gain apporté par la restauration en fonction des enjeux et mesurer les effets induits : quantité et qualité de la ressource en eau, biodiversité, économie de l’exploitation agricole;
– Mettre en place une restitution permanente des travaux, afin de faire bénéficier au plus grand nombre de l’expérience acquise.
Les travaux visés par ce réseau expérimental étaient les interventions ayant comme objectif de restaurer des sites profondément altérés tels que la suppression de remblais, la neutralisation de drainage et la conversion de culture en prairie. Ils ont porté sur 5 sites répartis sur le département, dans différents contextes hydro-géomorphologiques et de gestion.
Le suivi des sites restaurés s’est poursuivi pour 3 d’entre eux au-delà des 5 ans initiaux du projet, les derniers relevés ayant été réalisés en 2022.
Les sites restaurés
Le réseau expérimental repose sur des sites proposés suite à un appel à projet lancé auprès de maîtres d’ouvrages porteurs de travaux de restauration de zones humides. La Camab a apporté son appui au maître d’ouvrage pour la concrétisation des protocoles de travaux, la réalisation des états initiaux avant travaux, la mise en place et la réalisation et/ou la coordination des suivis après travaux.
Un accompagnement aux porteurs de projets était également proposé lors de la mise en œuvre des travaux, qui étaient financés par les maîtres d’ouvrages sur des financements propres.
Cinq sites pilotes ont été retenus, proposés par 5 maîtres d’ouvrages différents et répartis dans l’ensemble du Finistère.
La démarche du projet
Chaque site a fait l’objet d’une pré-étude, constituée d’une visite de terrain avec l’UBO et le CBNB, d’un questionnaire rempli lors d’une discussion avec le maître d’ouvrage des travaux et des premiers éléments de l’état initial. Elle permettait l’évaluation des enjeux, en concertation avec le maître d’ouvrage et le propriétaire du site lorsqu’il est différent du premier.
Les objectifs de restauration étaient alors définis afin d’orienter les modalités de travaux et le choix des protocoles de suivis, qui sont dépendants des fonctions à évaluer.
Pour chaque site pilote accompagné, une convention de partenariat entre le maître d’ouvrage des travaux et la Camab a été élaborée afin de définir le rôle de chaque intervenant.
Les sites ont ensuite fait l’objet d’un état initial portant sur les indicateurs choisis et d’un suivi après travaux. À chaque site est associé un site dit témoin, zone humide en bon état de conservation se trouvant à proximité du site dégradé (dans le même bassin-versant) et comportant les habitats ciblés par le projet de réhabilitation. Ces sites témoins sont suivis en parallèle et servent de référence pour évaluer le succès des mesures de réhabilitation.
Les protocoles de suivis et de travaux étaient élaborés en collaboration avec les partenaires scientifiques et techniques puis validés en comité technique et scientifique.
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